La fête du 1er mai à Kunming, les élégantes chinoises, la mode des hauts talons, atelier hiphop franco-chinois, le bruit infernal du chantier voisin
Mardi 01 mai 2012Comme hier, marché, puis séance chinois avec Céline. Après le repas je me rends dans un autre marché pour touristes et trouve une boutique de vêtements modernes qui me plaît, je reviendrai. Il y a grande foule dans le centre pour le 1er mai, en plus c'est le festival des groupes folkloriques des minorités. Je profite de la fin d'un spectacle sur un immense podium. Difficile de se déplacer tant la foule est dense. Je gagne le centre d'artisanat pour touristes où je trouve l'antiquaire. A l'entrée du bâtiment, des calligraphes et des peintres travaillent devant le public. Je suis étonné par l'intérêt et l'admiration et le respect avec lesquels les chinois, du plus humble au plus bourgeois, suivent les gestes des artistes. D'après leurs vêtements et leur hâle cuivré, on reconnaît bien les travailleurs de la campagne. Les autres, se distinguent des premiers par la recherche de vêtements à la mode, c'est à dire très courts, pour les femmes. Elles sont aussi, pour compenser leur petite taille, généralement perchées sur des chaussures à hauts talons aux formes et aux couleurs invraisemblables, parfois ornées des motifs cousus ou même en pendentifs. Certains talons sont si haut perchés que la marche en devient difficile ou même périlleuse, en tout cas la démarche est souvent claudiquante et parfois disgracieuse. Et quand la robe ou la jupe est très courte, on pense aux flamands roses de Camargue ! C'est, comme dit Jia dans l'entretien publié sur le forum, l'image traditionnelle à laquelle doit répondre la femmes chinoise, poupée-enfant-objet.
Je passe chez l'antiquaire et retiens deux masques (pas très anciens) qui me plaisent. Retour à la maison à pied et je glane quelques photos sur le vif.
Mercredi 2/05Réveillé à 6 heures, il y a eu du bruit jusqu'à 2 heures du matin sur le chantier, en dessous de la maison, ils vident, après les travaux de gros oeuvre, les bois de coffrage, les barres d'échafaudages et tous les gravats, un bruit de tonnerre. Travail personnel de chinois, courses, cuisine malheureuse. En effet j'ai acheté un légume encore inconnu pour moi, une sorte de courgette à la peau toute boursoufflée. Je me suis renseigné, il faut la peler et la cuire à l'eau. C'est difficile à peler puisque la peau est très irrégulière, j'essaie et fais bouillir. Immangeable, c'est affreusement amer. Il faudra que je me renseigne.
L'après-midi, je rends visite à Mimane, au studio "Dangters". Surprise, ils reçoivent pour quatre jours une compagnie hiphop de St Etienne, ont des ateliers en commun pour préparer un spectacle vendredi. Les français donnent aussi des cours aux danseurs chinois, qui sont tous surpris de rencontrer une troupe blanc-bronzée. Mohamed, le chorégraphe directeur de la troupe, est très fier de parler aux Chinois de la pluralité des origines en France. A l'étranger, dit-il, c'est la raison pour laquelle je suis fier d'être français.
Je l'interroge pour un article sur le Forum puis je reste pour assister à un atelier et prends quelques photos. C'est vrai que cela fait plaisir de voir réunis par la danse, Français et Chinois, je constate le sérieux et le professionnalisme des uns et des autres. Mimane me donne une invitation pour le spectacle de vendredi. Je le reverrai probablement à Shanghai où il doit rencontrer Stéphane Lam pour bâtir ensemble un projet d'échange de danseurs hip hop, Chine-France. Le rêve de Mimane, dont il a parlé dans l'entretien sur Chine et Francophonie, prend forme. Je passe prendre les masques chez l'antiquaire et retourne dans une boutique de vêtements modernes, je retiens trois hauts en négociant le prix au maximum. Retour à la maison pour rédiger un article sur le Forum.
il est 19h 30, j'entends encore du bruit sur le chantier au pied de l'immeuble, de la fenêtre je vois des femmes enlever les gravats de l'un des immeubles en construction (6° étage). Elles se trouvent sur le toit de futur centre commercial (5 étages) et se lancent les sacs de gravats les unes aux autres jusqu'à la dernière qui les projette dans le vide. Elles sont enveloppées d'un nuage de poussière. Les sacs sont si lourds qu'elles les traînent plus qu'elles ne les lancent. Cela va si vite que la dernière est débordée. Ce bruit dure jusqu'à minuit.
Spectacle folklorique en plein air de 1-2 Peinture chinoise dans la rue - Que me veut ce « gros nez » ? 1er mai au parc Cui Hu - Talons hauts Talons hauts 1 et 2 Jeunes chinoises élégantes 1 et 2 Atelier hip hop franco-chinois - Démontage des échafaudages Lien :
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Voir,Mon journal de voyage en Chine (21) - danse hiphop à Kunming