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Messages : 2514 Date d'inscription : 23/01/2010 Age : 54 Localisation : Beijing
| Sujet: Youenn Guilloux, créateur de Chin@line, raconte son aventure Sam 27 Aoû 2011 - 20:04 | |
| DE LA BRETAGNE A LA CHINEAujourd'hui, le Forum Chine et francophonie donne la parole à Youenn Guilloux, passionné de culture chinoise et qui a créé en 2010 sa société de traduction Chin@line. Le Breton nous retrace son parcours : | Bonjour, je me présente Youenn Guilloux, né en 1977 à Lannion en Bretagne. Aujourd’hui, on se retrouve pour parler du pays du Milieu, je dois dire que j'ai toujours eu de l'intérêt pour les cultures asiatiques, mystérieuses et exotiques. J'ai choisi la Chine à la suite d'une présentation lors de ma première année d'Arts plastiques à Rennes en 1997, j'y ai compris l'importance que prendrait la Chine et le mandarin dans les années suivantes. Je ne crois pas m'être trompé. Mais je me voyais plus faire des études de sciences au départ, ou d'art. Après un bac scientifique, puis une année d'Arts Plastiques complètement ratée, mes parents se sont inquiétés et m'ont poussé à faire un BTS. |
Ce BTS m'a vraiment démoralisé. Je ne me plaisais pas du tout dans ce milieu, c'est là que j'ai proposé à mes parents d'étudier le chinois si je réussissais mon examen. Les convaincre n'a pas été facile, mais ils ont fini par accepter. Après le BTS de spécialité Géomètre-Topographe, j'ai étudié le chinois à Aix-en-Provence pendant six ans, en spécialité langue et civilisation étrangère. Cela m'a permis de découvrir une culture passionnante, très différente de la nôtre et très riche. Pendant les vacances de ma première année à Aix, je suis parti en Chine pendant un mois, avec seulement un petit sac à dos et l'idée de voir Shanghai et le Sichuan profond. Je n'avais pas assez préparé ce voyage, ni assez d'argent non plus d'ailleurs. De plus, mon niveau de chinois était alors très insuffisant pour que tout se passe bien. Je garde un souvenir très intense de ce premier voyage, cela m'a vraiment transformé et poussé à continuer à apprendre encore plus sérieusement la langue.
TROUVER DU TRAVAIL EN CHINE
A la fin de mes études, j'ai cherché du travail, j'espérais trouver une entreprise française ou québécoise qui aurait eu besoin de quelqu'un parlant chinois et ayant également un bon bagage scientifique. Dans le même temps, j'ai commencé à contacter les universités chinoises. Mon but était simple : trouver du travail en Chine. C'est l'Université Économique de Shijiazhuang qui a été la première à répondre. Une réponse,que j'ai trouvée chaleureuse et que j'ai acceptée. Le salaire n'était pas important pour moi à l'époque. Je l'ai regretté à mon premier retour en France, un an et demi plus tard, où je dépendais beaucoup trop des autres et ne pouvais pas faire grand chose : tout était trop cher pour moi. A mon arrivée à Shijiazhuang, j'ai d'abord été un peu déçu par le cadre. Shijiazhuang est une ville industrielle, capitale de la province du Hebei. Pourtant je me suis adapté très vite, les gens étaient plutôt sympathiques et mes étudiants carrément merveilleux. L'ambiance de la ville était aussi très agréable, surtout l'été, quand l'odeur des brochettes de mouton envahit les rues. Avec ce pied-à-terre en Chine, j'ai pu voyager un peu, surtout dans le Hebei, le Shandong et le Shanxi. Pékin aussi, bien sûr, qui se trouvait à seulement 250km ; mais j'ai souvent été déçu par ces voyages et ces heures interminables dans les trains avec seulement une place debout, puisque mes vacances tombaient toujours en même temps que les étudiants (le moment le pire pour prendre le train). De plus, tout est déjà plus ou moins construit sur la bande côtière et il ne reste plus beaucoup d'endroit vraiment naturel. Le tourisme à la chinoise est actuellement quelque chose de plutôt opposé au tourisme vert (qui commence malgré tout à se développer en Chine).
DES VILLES EN PERPETUELLE TRANSFORMATION
Le plus impressionnant dans les capitales de provinces chinoises en ce début de XXIème siècle, c'est clairement la transformation perpétuelle de la ville à une allure défiant l'imagination . Les immeubles poussent comme des champignons, c'est quelque chose de vraiment impressionnant. Finalement, le cadre de Shijiazhuang a fini par me plaire profondément. J'y ai rencontré ma femme avec qui j'ai pu découvrir de nouveaux aspect de la ville, des Chinois et de la société chinoise. Après deux ans et demi à l'Université économique, j’ai été amené à travailler à l'Université Normale du Hebei toujours à Shijiazhuang. Cette fois, Il ne s'agissait plus d'un département de français, mais d'une agence qui préparait (et profitait) des étudiants chinois qui voulaient poursuivre leurs études en France. Ce travail était beaucoup moins intéressant et surtout cela ne me plaisait pas de participer à ce grand gaspillage de compétences. Je ne vais pas m'étendre làdessus. C'est surtout à partir de là que j'ai commencé à faire de la traduction par ci par là, de l'interprétariat aussi. C'est là aussi que l'idée de création d'entreprise à commencé à germer dans mon esprit. C'est la qualité des différentes traductions en Chine comme en France qui m'a complètement décidé.
RETOUR EN BRETAGNE
Je suis donc revenu en Bretagne en juillet 2010 avec ma femme pour créer notre entreprise consacrée à la traduction, Chin@line, pour faire de la traduction de qualité et rapprocher ces deux peuples qui me sont chers. Créer une entreprise en Chine ne me semblait pas assez viable pour démarrer, car nous n'avions pas de fonds pour démarrer et je ne voulais pas emprunter. Depuis novembre dernier, après avoir créé seul mon premier site internet, le projet est devenu réalité, grâce aussi notamment à la coopérative d'activité et d'emploi des Côtes d'Armor Avant-Première. Le but aujourd'hui est de se forger une clientèle d'entreprise mais aussi de particuliers prêts à aller investir en Chine ou ayant des besoins en traduction et interprétariat du chinois, puis de créer des partenariats et de continuer à se développer. Plus tard, peut-être, nous pourrons faire la même chose en Chine. Je voudrais conclure sur un xiehouyu, car c'est un genre de jeu de la langue chinoise, souvent pas assez connu, qui me tient particulièrement à coeur et très difficile à traduire (voir impossible pour la plupart)
我希望我能麻包里装钉子------露头 (wo xi wang wo neng ma bao li zhuang ding zi-----lu tou) Littéralement : j'espère pouvoir remplir un sac de lin avec des clous----- les pointes en dépasseront. Ce que je traduirais par : j'espère pouvoir vous montrer mes talents.
Retrouvez les services de Chin@line sur http://www.chinaline.fr
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| | | 3douest
Messages : 15 Date d'inscription : 06/07/2011 Localisation : Lannion, Bretagne, France
| Sujet: Re: Youenn Guilloux, créateur de Chin@line, raconte son aventure Jeu 1 Sep 2011 - 17:23 | |
| Grâce à ce forum l'équipe de 3D Ouest a eu le plaisir de rencontrer Youenn récemment. Nous sommes heureux de trouver du renfort pour diffuser la culture chinoise en Bretagne et espérons collaborer très bientôt | |
| | | | Youenn Guilloux, créateur de Chin@line, raconte son aventure | |
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