Avril 2015 en Chine (6) : Kunming, les masseurs dans la rue, la voie ferrée du Yunnan

Mardi 28 avril 2015
Aujourd’hui je décide de ne me déplacer qu’à pied et je commence donc par faire le tour du quartier, autour de l’hôtel, sur Beijing Lu. Je gagne le temple taoïste Zhen Qing Guan, que j’ai repéré sur le guide.  C’est un rescapé de la Révolution Culturelle mais aussi de l’urbanisation moderne. Plusieurs pavillons entourent des cours harmonieuses, ils ont été construits entre le XVII° et le XIX° siècles. Comme à Chengdu je suis frappé de rencontrer de jeunes religieux, garçons et filles qui vivent en communauté monastique.  Un jeune compagnon sculpteur taille une énorme pièce de bois pour restaurer une des frises du temple.


Je prends mon repas de midi dans le quartier, dans un restaurant de trottoir, spécialiste de « jiaozi » (raviolis bouillis). Après ma sieste quotidienne à l’hôtel, je rejoins le Centre culturel des retraités, j’écoute des airs de l’opéra chinois chantés par les anciens ! En repassant par le centre ville, sur Nanping Jié, je m’attarde un moment à contempler les masseurs aveugles à l’ouvrage : c’est la seule ville, en Chine, grâce à son climat, où ils peuvent pratiquer dans la rue. C’est en 2012 que le Braille a pu finalement être adapté à la langue chinoise. Le métier de masseur est une spécificité des aveugles en Chine : un roman de l’écrivain Bi Feyiu a pour thème ce sujet, « Les aveugles ».


Mercredi 29 avril
Une grande partie de ma journée est consacrée à la visite du musée des chemins de fer. Il est installé dans l’ancienne gare de la ville, édifiée par les Français, départ de la ligne de chemin de fer du Yunnan, construite en 1910. Les machines sont impressionnantes, mais les archives et les photos du chantier ferroviaire (de Kunming à Hanoï) font frémir : presque 3 000 ouvriers chinois ont péri dans ce projet titanesque !


Jeudi 30 avril
Ce matin je flâne dans les rues et traîne à Carrefour «Famille heureuse», en chinois,  pour faire mes courses.
Le soir je suis invité au restaurant par Hong et son mari, qui vont bientôt partir travailler en Algérie. Ils représentent la nouvelle génération, à la fois respectueuse de la tradition, qui a le désir de réussir mais ne veut pas tout sacrifier à l’argent. Je suis un peu éberlué de les voir payer avec leur téléphone portable, grâce à un site de paiement bancaire dont on peut télécharger l’application.

Liens :

- Avril 2015 (5)
- La voie ferrée du Yunnan
- Les aveugles
- Le mariage dans la nouvelle génération