(2) Etes-vous confrontés à un dilemme ?

Dans son livre "Une odyssée américaine", Jim Harrison -qui n'est pas un auteur francophone mais qui aime la littérature française depuis l'âge de 14 ans- utilise une bonne dizaine de fois le mot dilemme [dilεm].
Le narrateur, Cliff, qui a manifestement quelques points communs avec l'auteur, et qui aimerait que son entourage –passablement agité- lui fiche la paix, ne le fait pas sans ironie. Pour lui, ce terme dénote une façon chic, voire intello, de dire qu'on a des problèmes, de couple, de famille, de santé, entre autres.
"Même la très terre à terre Viv, qui autrefois avait seulement eu des problèmes, vivait maintenant des dilemmes", écrit-il page 234 (Ed. J’ai lu).
Le mot, bien sûr, n'est pas utilisé dans son sens strict, recommandé par l'Académie française, à savoir "argument partant de deux ou plusieurs propositions différentes ou contradictoires d'où l'on tire contre l'adversaire la même conclusion". Exemple : Tu as signé une lettre de recommandation pour untel ou tu ne l'as pas fait ; si tu l'as fait, tu aurais dû savoir que cela pouvait nuire à tes intérêts ; si tu ne l'as pas fait, quelqu'un de ton service a signé à ta place puisque cette lettre existe- et tu dois donc assumer. Dans les deux cas, tu t'exposes à une sanction.
Dans le roman d'Harrison comme dans l'usage courant, dilemme signifie tout simplement une alternative difficile à résoudre. On ne se sort jamais facilement d'un dilemme. Le divorce ou la séparation ? La guerre ou la paix ? Rester ou partir ? Obéir ou se révolter ? Etre ou ne pas être ?
Un dilemme est souvent "cruel". Cela pourrait figurer dans le dictionnaire des idées reçues de Flaubert. Dilemme : toujours cruel. Dire : je vis des dilemmes qui me font sortir de mes gonds.


Leçon 2
Dire et écrire:
Il faut que je sorte de ce dilemme.

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Salutations amicales à Jim Harrison.

voir la leçon 1 -Un futur qui ne manque pas d'R

J'ai pris du plaisir à lire vos deux articles
Merci

Edouard

Face à un dilemme, à mon avis, il faut toujours essayer de prendre une décision en rapport avec ses intérêts ...
Par exemple en milieu professionnel, lorsque l'ambiance entre collègues devient insupportable, et que l'on doit subir, et que cette situation peut avoir des impacts sur la santé de la personne qui subit, au lieu de finir par déprimer, il vaut mieux choisir de se séparer de ce job ... Ce n'est pas facile mais entre subir pour garder son job et voir sa santé se dégrader, il y a un choix à faire dans son propre intérêt en rapport avec la VIE !
Un autre exemple concerne le foyer conjugal. Lorsque dans le ménage, la situation se dégrade après la période mièleuse passée, que les incompatibilités se révellent insupportables, malgré les intérêts économiques, afin de garder sa santé sauve , à mon humble avis , il vaut mieux prendre la décision courage de se séparer ...
En résumé, face à un dilemme, je pense qu'il faut toujours mettre en balance le principal par rapport au secondaire. Le principal devant l'emporter sur le secondaire ...
Merci d'avoir introduit ce sujet.
Eugénie