Cette semaine : Le TGV chinois, la campagne du Sichuan, arrivée de nuit à Chongqing, rencontre avec Catherine
Lundi 23 avril 2012
Préparation de mes bagages. Rdv avec Carol Pouget. Bien sympathique et toujours intéressante. Nous nous trouvons toujours en phase, entre autres pour notre opinion sur les expatriés de Kunming.
A 17h trajet en train grande vitesse (200km/h) pour Chongqing, il est constitué d'une seule rame, comme nos TGV, mais composée de 16 wagons, d'une longueur totale de 213 m de long, pour environ 700 voyageurs ! Une hôtesse en uniforme se trouve toutes les 3 voitures, elle porte un talkie-walkie. Je prends quelques vues de la campagne chinoise à travers la vitre du train. Il ne reste plus beaucoup de maisons traditionnelles au toit recourbé, des cubes de briques ou de moellons les remplacent, ils sont certainement plus salubres et confortables, j'espère. Le soleil couchant se reflète sur les rectangles des rizières mises en eau avant le repiquage du riz, dont les semis en bordure, tracent des bandeaux vert tendre.
On a l'impression qu'en Chine (ce n'est pas étonnant compte tenu de la nature géologique des terrains de la région), que l'érosion n'a pas travaillé de la même façon que chez nous. Le relief est creusé de rides extraordinaires, les sillons des cours d'eau se perdent en replis étranges et les flans eux-mêmes des vallons s'étagent en soubresauts ou en crevasses secondaires, sans oublier les terrasses des cultures et des rizières, qui soulignent les courbes de niveau, construites depuis des siècles par les humains. Il faut ajouter une végétation luxuriante de pays humide, où poussent des arbres aux feuillages de formes inconnues pour nous. On croirait que la nature a imité les peintures chinoises à l'encre.
Hong (Catherine) m'attend avec mon nom sur un papier. Nous avons correspondu sur le Forum car elle appelait à l'aide pour savoir quel Master choisir plus tard, je l'ai accompagnée dans son choix, par mail. Nous sommes donc tous les deux heureux de faire connaissance. Je découvre la ville grâce au métro aérien sur coussin d'air. Nous quittons la gare du Nord à 19 h et arrivons au centre ville à 20 h, la nuit tombée. Chongqing est fabuleux : une mégapole de 20 millions d'habitants, des building qui dépassent l'imagination, à vous donner le tournis quand vous levez la tête, des ponts gigantesques, des échangeurs titanesques, par dizaines, par centaines, et ceux qui sont en construction sont encore plus démesurément grands que ceux qui existent déjà ! De nuit, avec les lumières, c'est encore plus fascinant. On ne voit que les courbes illuminées des ouvrages, elles se coupent, s'entrecoupent, se chevauchent, se perdent pour renaître plus loin, sans savoir si c'est la même ou une autre, certaines rampes lumineuses se dressent vers le ciel, les unes parfois brisées net, d'autres dont on ne voit pas la fin. Et la multitude des guirlandes clignotantes, dans tous les sens, des gratte ciel, immenses sapins de Noël, dressés, en forêts, pour une veillée de géants. Hola ! Calme toi, Albert ! Et pourtant ce que je dis est encore en deçà de la réalité.
Hong m'invite au restaurant pour me faire découvrir la spécialité de Chongqing, la fondue, (火锅 hou guo), différente de celle de Chengdu, moins piquante, au bouillon clair. Un (petit) canard entier, cuit dans le bouillon qui est très savoureux. On y trempe aussi beaucoup de légumes et des vermicelles de riz (très clairs).
Je la reconduis à son bus qui la ramène à son campus, il est tard, elle arrivera après la fermeture des portes (10h), mais une copine viendra lui ouvrir.
Le TGV chinois « La paix pour tous » - Campagne chinoise Coucher de soleil - Cultures en terrasses Rizières - Chongqing Chongqing2 - Chongqing3 La stèle de la Victoire de 1945, coeur de ville - Hypercentre de Chongqing Voir, Mon journal de voyage en Chine (15)